Détecteurs de fumée : fonctionnement

Le fonctionnement des détecteurs de fumée dépend selon qu’on soit en face d’un détecteur ionique, optique, ou linéaire. Les détecteurs de fumée ionique coptent parmi les lus anciens. Ils ont été conçus il y a plus de cinquante ans, et leur mode de fonctionnement est relativement simple : capter l’ionisation de l’air au moyen de deux électrodes à potentiel différents. De fait, les détecteurs ioniques sont constitués de deux électrodes, d’une cellule radioactive et luminescente, communément appelée la chambre, d’un ensemble de rayons actifs à faible intensité, et d’une alarme. Une fois qu’il est installé, le détecteur de fumée ionique essaie à chaque fois de capter des ions perturbateurs dans l’air. Quand des particules de fumée pénètrent dans la chambre, il se produit instantanément une tension aux électrodes qui perturbe l’intensité du courant. Cette perturbation du système déclenche l’alarme du détecteur, et pousse les habitants du domicile à intervenir rapidement. Les détecteurs de fumée ioniques sont vitaux dans le cas des incendies nus, qui s’accompagne souvent de beaucoup de fumée. Toutefois, son usage est restrictif, voire proscrit dans l’espace européen, en raison des risques liés à la radioactivité.





Le fonctionnement des détecteurs de fumée optiques ou photoélectriques est différent du précédent. Il est constitué d’une diode électroluminescente (LED), d’une chambre optique, et d’une chambre cellule photoélectrique. L’alarme de ce détecteur est déclenchée après que les particules de fumée aient atteint le faisceau de la diode. La lumière de ce faisceau est dispersée et atteint la cellule photoélectrique, ce qui déclenche instantanément l’alarme. Généralement, les dispersions de particules sur les faisceaux lumineux sont efficaces quand il s’agit de détecter les feux couvant. Or selon une étude récente du CNMIS, 82% des incendies déclarés en France sont de ce type. Il est donc logique que les détecteurs de fumée optiques soient les plus commercialisés tant dans notre pays qu’en Europe.
Le détecteur linéaire de fumée est vraisemblablement le plus simple de tous, mais aussi l’un des plus efficaces, car il signale la présence de la fumée, ce qui est très utile quand il s’agit de détecter un incendie en gestation. Il est doté, en plus de l’alarme, d’un catadioptre et de signaux luminescents. Quand le détecteur « reçoit » des particules très faibles de fumée, elle émet un signal qui doit être interprété. Plus le signal est faible, plus la présence de fumée incendiaire est élevée ; et naturellement, plus le signal est élevé, moins la fumée est supposée dangereuse pour votre domicile.
Dans l’ensemble, ces trois types de détecteurs sont à la base des autres types de détecteurs qui sont fabriqués actuellement en Europe. Les détecteurs pour sourds-muets sont des sous-produits du type linéaire. Avec leur signal lumineux, ils peuvent permettre à ces derniers de se mettre rapidement à l’abri du danger. Les détecteurs de chaleur thermostatique tiennent compte d’un seuil de chaleur prédéterminé. Dès que ce taux est dépassé, ils se déclenchent automatiquement. Puisque la majorité des incendies augmente la température ambiante (parfois de 500 %), ces détecteurs peuvent indiquer que le risque d’incendie est bien réel. Il s’agit d’un sous-type du modèle photoélectrique. Seuls les modèles ioniques n’ont pas de sous type à proprement parler, bien qu’ils soient les plus anciens. Du fait des risques de radioactivité, plusieurs Etats européens préfèrent développer la recherche autour des autres modèles conventionnels moins dangereux.


Les différents types de détecteurs de fumée dont nous venons d’exposer le fonctionnement ont des avantages réels et peuvent sauver des vies. Il appartient au consommateur de faire le choix qui lui conviendrait le mieux. Mais il faut surtout cerner les différentes approches d’installation qui feront la différence en cas de danger. Nous étudierons cet aspect dans un autre article sur les détecteurs de fumée.